|
|
||
|
aoust 1593. 5o3
manda conseil. Ledit curé l'embrassa; et l'apelant son bon confrere et bénit de Dieu, lui dit que quant à lui il preschoit librement; et qu'encores que le Bearnois allast à la messe, il ne croiioit pas pour cela qu'il fust catholique, ni ne le croiroit jamais. Et sur la resolution qu'il lui demandoit pour l'execution de son entreprise , le renvoia aux jesuistes.
Le vendredi 20, vinrent force processions à Paris de Victri et autres villages circonvoisins, qui allerent à Sainte-Geneviève faire leurs offrandes et dévotions pour avoir de l'eau, à cause de la grande sécheresse qu'il faisoit. , •
Ce jour, les princesses allerent saluer Madame, sœur du Roy, à Montmartre. m • Le samedi ai, Guarinus preschant à Saint-Etienne des Grœqs, dit que les trois docteurs que le Bearnois avoit fait venir à Saint-Denis pour son instrution estoient ses m........; parla des amours de lui et de sa
Gabrielle, laquelle il accoustra de toutes façons. De quoi les Seize mal contents l'allerent trouver, et Boucher qui en avoit babillé aussi ; et leur remoastrerent la faute qu'ils faisoient d'en parler, veu qu'on pretendoit se servir -d'elle. Auxquels ils respondireiit qu'ils n'i entendoient rien, et qu'ils le faisoient tout* exprés à deux fins : l'une pour tousjours entretenir le petlple en haine contre le roy;de Navarre, pour sa mauvaise vie; et l'autre pour lui oster tout soubçon qu'il pourroit avoir qu'on pratiquast quelque chose avec elle..
. Ce jour, une pauvre femme de la paroisse Saint-Eustace fut battue et foulée aux pieds à Paris par un Espagnol, pour soustenir son curé, et avoir dit qu'il estoit homme de bien.
|
||
|
|
||
|
Digitized by Google
|
||
|
|
||